LAURIANA VOYANCE

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Les échos du sanctuaire souterrain et des ruines ancestrales demeuraient faits dans son être dans le cas ou Lauriana s’éloigna des colonnes brisées. L’air, saturé d’effluves d’humus et de aiguail, paraissait vibrer à proximité d’elle, comme par exemple si chaque parcelle de cette monde consacrée gardait en mémoire les habitudes oubliés qui l’avaient habitée. Les premiers rayons du soleil révélaient l’ampleur des sinistres que le temps avait infligés aux vestiges, et cependant elle sentait déguerpir une force persistante au coeur de ces perles déchues. Elle se remémora le frisson sérieux qui l’avait saisie appelées à l’autel souterrain, volontaire à présent que la lauriana voyance ne représentait pas seulement un ferveur individuel, mais l’héritage vital d’une civilisation disparue. Elle franchit un empilement de dalles pour masser l’extrémité de l’esplanade effondrée, où un sentier partiel disparaissait dans un enchevêtrement de fougères et de ronces. Elle avança sans craindre les griffures que lui infligeaient ces végétaux entêtés, guidée par l’élan irrépressible qui la poussait à bien perfectionner sa connaissance de ce royaume. Chaque pas l’éloignait un peu plus du campement qu’elle avait dressé la veille, mais elle ne s’en souciait plus. L’appel intérieur résonnait avec une netteté qui ne laissait vie à aucun défiance, et la lauriana voyance réchauffait son résolution, telle une union de plus en plus marquée au paume de sa poitrine. Au sourdre de la végétation dense, elle découvrit un sentier bordé de plus grands bouleaux dont les troncs blancs striés de funeste formaient un contraste presque onirique. L’atmosphère, plus lumineuse, l’accueillit avec douceur, et elle s’arrêta une période pour refaire son fantôme. Les emblèmes fugitives du temple, avec ses idéogrammes serpentins et ses groupe gravées, tourbillonnaient à nouveau dans sa appel. 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